L’intolérance au lactose concerne environ un belge sur cinq à des degrés divers. Pour être absorbé au niveau de l’intestin, le lactose doit être hydrolysé (coupé) en deux sucres absorbables : le glucose et le galactose. Ce processus se fait grâce à une enzyme présente dans l’intestin, la lactase. Lorsque la quantité de lactase est insuffisante chez un individu, il digère mal le lactose et peut avoir des symptômes gastro-intestinaux (nausées, douleurs abdominales, ballonnements, diarrhées, borborygmes …).
La quantité de lactase dans l’intestin est maximale à la naissance jusqu’au moment du sevrage du bébé. Elle diminue ensuite pour se stabiliser à un âge variable. Cette évolution normale n’induit pas obligatoirement une intolérance au lactose. En effet, les populations d’Europe du Nord qui ont toujours consommé beaucoup de lait et de produits laitiers (et donc de lactose) conservent un taux en lactase intestinale suffisant tout au long de la vie.
Le diagnostic d’intolérance au lactose se fait par un médecin spécialiste pédiatre ou gastroentérologue essentiellement par réalisation d’un test respiratoire à l’hydrogène ou d’un test de tolérance au lactose.
La plupart des personnes intolérantes au lactose peuvent boire un verre de lait par jour. Pour faciliter la digestion, le lait peut également être ajouté à d’autres aliments comme la purée, les potages, le riz au lait. Une autre alternative est la consommation de produits laitiers qui contiennent moins de lactose : yaourts, fromages affinés. En effet, les bactéries présentent dans le yaourt pour sa formation pré-digèrent le lactose. Les fromages à pâte dure (type gouda) ne contiennent pas, ou vraiment très peu de lactose parce qu’il disparaît au cours du processus de maturation sous l’effet de la fermentation. Les fromages à pâtes mi-dure et molle (Chimay, Herve, Camembert, …) contiennent encore des traces de lactose.
Changer de type de lait n’est généralement pas une solution pour les personnes intolérantes. Le lait de chèvre, par exemple, présente une teneur en lactose à peine inférieure à celle du lait de vache. Toutefois, cette teneur légèrement inférieure combinée à une plus grande digestibilité du lait de chèvre peuvent conduire à une meilleure tolérance chez certains individus intolérants au lactose.
L’enfant et l’adulte peuvent aussi présenter une intolérance secondaire au lactose qui résulte d’une gastro-entérite aiguë et qui est passagère. Ce type d’intolérance disparaît après le traitement de la maladie intestinale.
Le déficit congénital en lactase est une situation rare. Il s’exprime par une diarrhée grave rebelle dès la naissance. La cause de ce déficit est génétique (différentes mutations ont été identifiées chez les enfants atteints).
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Allergie et intolérance : CIRIHA ( Centre d’Information et de Recherche sur les Intolérances et l’Hygiène Alimentaires) – http://www.ciriha.org/index.php/allergies-et-intolerances/l-allergie-aux-proteines-du-lait-de-vache-et-l-intolerance-au-lactose