Le 24 novembre 2023, la Cellule d’Information sur l’Agriculture (Celagri) a organisé un après-midi de conférences-débat à destination de son réseau d’experts et des professionnels des secteurs de l’agriculture, de l’horticulture et de l’aquaculture sur la thématique du changement climatique et de la manière dont l’agriculture fait aussi partie des solutions.
En traitant ce sujet de plus en plus dominant dans le débat public et relevant d’un urgence certaine, et en s’inscrivant dans l’actualité de la COP 28, Celagri souhaite sortir de la vision négative de l’agriculture souvent pointée du doigts pour son impact environnemental et montrer comment le secteur agricole réfléchit à la problématique et apporte aussi des solutions d’atténuation et d’adaptation.
Ces deux sujets, atténuation et adaptation, s’inscrivent totalement dans la ligne des objectifs de l’Union européenne lors de la COP 28 :
Selon les chiffres 2021 publiés par l’Agence wallonne de l’air et du climat (AwAC), l’agriculture est le 4iem émetteur de gaz à effet de serre (GES) en Wallonie avec 13% des émissions. Parmi celles-ci, le méthane (CH4) représente 8% des émissions totales et le protoxyde d’azote (N2O) 6% des émissions totales. 78% de méthane émis en Wallonie provient de l’agriculture, principalement de l’élevage, ainsi que 82% du protoxyde d’azote.
L’objectif des conférences, et du CelagriMAG qui les complète avec l’interview de 12 experts et acteurs du secteur agricole et agro-alimentaire, est d’inviter à la réflexion et de montrer ce qui se fait déjà ou est en cours d’investigation dans les différents secteurs agricoles.
Comme tous les secteurs de la société, l’agriculture fait à la fois partie des problèmes et des solutions.
En expliquant dans un premier exposé le contexte général du changement climatique et ses impacts, nous souhaitons planter le décor. Cette exposé a fait ressortir la complexité des phénomènes liés au changement climatique et la difficulté à prévoir l’ampleur de ses conséquences. La gravité de la situation a également été bien démontrée.
L’exposé suivant a permis de présenter des cultures encore peu courantes dans nos régions, telle que la lentille, le pois chiche ou le soja, qui avec l’augmentation des températures pourraient devenir une alternative rentable pour les agriculteurs. Il a toutefois été souligné que le climat wallon ne deviendra pas uniformément plus chaud et sec mais restera variable. Et que les rendements d’une année à l’autre peuvent être très différents. La recherche wallonne prend les devants avec une série d’essais permettant de développer le conseil technique sur ces cultures “innovantes”.
Le troisième exposé portait sur le stockage du carbone du sol et a montré toute la complexité de l’étude de ses phénomènes. Après avoir réexpliquer comme fonctionne le stockage du carbone dans le sol, l’orateur nous a montré que le stockage dans le sol ne peut se faire que dans des conditions très précises, difficiles à remplir.
Par ailleurs, le changement climatique a également d’autres impacts sur les agroécosystèmes comme le montre le dernier exposé.
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