[Changement climatique] : les solutions des agriculteurs (1)
Les agriculteurs sont impactés par le changement climatique et souhaitent aussi apporter des solutions. Dans les grandes cultures, l’agriculture régénérative en est une.
En 2017, suite à la prise de conscience de la réalité des changements climatiques dans leur environnement, Guirec de Wouters et sa famille, de la ferme de Grange, ont remis en question le modèle de leur ferme, jusqu’alors traditionnel. L’exploitation a été adaptée tant au niveau de la production que de la valorisation de cette production avec l’adoption de l’agriculture bio de conservation (aussi appelée ABC).
L‘agriculture de conservation ou régénérative : se définit par l’application de 3 principes
- Une perturbation mécanique minimale du sol
- Des couverts végétaux d’intercultures
- Des rotations diversifiées avec un maximum d’associations végétales (dans le temps et l’espace)
Concrètement, à côté de nouvelles pratiques agricoles favorisant la création d’humus et le stockage de carbone dans les sols, la ferme a aussi opté pour la diversification en proposant de la farine, des œufs, du miel, des sapins de Noël en filière locale. Elle possède quelques hectares de forêts et fabrique son propre compost fait de bois et des fientes de poules. L’adaptation est le maître mot pour faire face aux aléas climatiques toujours plus fréquents.
En cultivant selon les principes de l’agriculture régénérative, l’agriculteur devient ainsi un acteur de la lutte contre le changement climatique.
Le secteur des grandes cultures subit des épisodes intenses de sécheresses (manque d’eau pour les cultures, …), de pluies (pertes de sol sur surfaces nues et perte d’eau car pas d’infiltration, …), d’hivers plus doux (prolifération d’insectes ravageurs, …), etc. L’ABC permet à la fois une atténuation et une adaptation au changement climatique.
Lire l’interview complete de Stany de Wouters à la page 28 du CelagriMAG 4