La filière horticulture ornementale désigne tous les producteurs qui mettent sur le marché des productions végétales primaires non destinées à la consommation alimentaire, en d’autres termes, des produits horticoles non comestible.
Cette activité concerne également la multiplication et la production de semences, de plants de légumes, de plants fruitiers et de plants forestiers (mais pas la sylviculture, plantations pour la production de bois).
Le secteur horticole ornemental se compose d’entreprises appartenant à des sous-secteurs très différenciés que l’on peut regrouper en entreprises de production, d’une part, et en entreprises de services, d’autre part.
Les différents segments de la production en Wallonie peuvent se synthétiser en 4 groupes :
A côté de la production, on retrouve de nombreuses entreprises de services et notamment :
Rmq : les sous-secteurs de la fleur coupée, des plantes d’intérieur et des bulbes ne sont pas considérés dans cette filière car il n’y a presque aucune production en Wallonie.
Le chiffre d’affaires estimé de la production horticole ornementale wallonne : 52,5 millions d’EUR, çàd +/- 10 % du total de l’horticulture ornementale belge et +/- 3 % du total de la production agricole wallonne
• Taux d’auto-approvisionnement en Wallonie : estimation de 20 %
• Consommation des ménages wallons : dépenses des ménages = 85 EUR/an en plantes et sapins (hors fleurs coupées) ; la valeur totale des achats est estimée à 88 millions d’EUR
• Consommation des ménages : 42 % des ménages achètent des fleurs et/ou plantessapins
• Consommation des entités publiques : budget estimé à 3 millions d’EUR par an.
• Export : 85 % des sapins produits sont exportés
• Chiffre d’affaires de l’exportation : 26 millions d’EUR
• Valeur des importations : 15,4 millions d’EUR
En floriculture, les seules cultures wallonnes produites en quantités significatives sont les plantes à massifs (en de nombreux genres, espèces et variétés), produites sous serres (environ 30 ha) et les chrysanthèmes en pots, produits en plein air (sur 30 à 40 ha).
Les entreprises sont principalement localisées dans le Hainaut et seraient une 70aine. La vente directe au détail est leur mode principal de distribution. Le producteur complète souvent ses activités en s’installant comme entrepreneur de parcs et jardins ou en ouvrant une jardinerie.
Les pépinières ornementales occupent quelque 250 ha en Wallonie. On en retrouve dans toutes les provinces mais la majorité des 65 exploitations existantes se situent dans le Hainaut, notamment dans le village de Lesdain, véritable capitale wallonne de la pépinière.
Les plants issus des pépinières wallonnes sont reconnus pour leur qualité (plants mieux travaillés, plus fournis et robustes) et leur diversité variétale.
A Lesdain, les pépiniéristes sont spécialisés dans la production d’arbres-tiges, ce qui leur permet d’attaquer les marchés d’exportation (France, Angleterre, …).
Les pépiniéristes wallons, dont ceux de Lesdain, sont également nombreux à produire des arbres fruitiers, dans un grand nombre de variétés, notamment les variétés anciennes ou traditionnelles.
La production serait de 10 à 15.000 arbres par an. Ces arbres fruitiers ne sont pas destinés aux vergers professionnels mais sont achetés par les particuliers pour leurs jardins ou certaines institutions publiques dans un but conservatoire de leur patrimoine.
Ces entreprises, dont le nombre est estimé à 80, sont essentiellement situées en province de Luxembourg. Ce sous-secteur de l’horticulture est économiquement le plus important de l’horticulture ornementale wallonne.
Les 2 millions de sapins de Noël produits par an sur 3200 ha, pour un chiffre d’affaires estimé à 35 millions d’euros, font l’objet d’un commerce de gros et sont exportés à près de 80%. L’espèce traditionnelle qu’était l’épicéa (Picea abies) est désormais supplantée par des essences plus nobles (Abies nordmanniana, …), vers lesquelles les producteurs se sont orientés pour tenter de répondre à la concurrence du sapin artificiel.
La production de plants forestiers s’étend sur 160 ha, représente environ 40 % de la production belge et assure environ 80% de la demande régionale.
L’horticulture wallonne se caractérise toutefois par un certain nombre de points faibles : des exploitations de petite taille et très dispersées, des circuits de commercialisation peu développés et une production limitée et peu coordonnée qu’il conviendra de transformer en atouts.
Le déficit d’auto-approvisionnement est de l’ordre de 80% pour la plupart des sous-secteurs.
Les produits horticoles wallons qui s’exportent font figure d’exception : sapins de Noël, arbres tiges de Lesdain .
L’horticulture wallonne dispose néanmoins de nombreux atouts, sur lesquels ses professionnels peuvent s’appuyer
Il n’est pas possible de distingué la M-O en horticulture comestible et ornementale. Les chiffres sont globalisés. L’activité horticole (comestible et ornementale) se caractérise par des besoins en main-d’œuvre très importants, répartis entre une main-d’œuvre régulière à haut niveau de qualification et une main-d’œuvre saisonnière non qualifiée.
En 2014, le nombre d’ouvriers réguliers occupés dans des entreprises wallonnes dépendant de la CP145 (Commission paritaire des entreprises horticoles) s’élevait à 3516 (environ 1/4 en production comestible et ornementale et 3/4 en parcs et jardins), engagés auprès de 1112 employeurs, soit un peu plus de 3 salariés par employeur.
Par ailleurs, près de 3100 personnes étaient également occupées dans le cadre spécifique du travail saisonnier.
En comptant le chef d’entreprise et la MO familiale, on peut estimer que plus de 10.000 personnes sont occupées dans l’ensemble du secteur de l’horticulture en Wallonie.
Sources de données