Ces dernières années, de nouvelles tendances en terme de consommation de viande ont émergé en Belgique et dans le monde. Tout d’abord de nouveaux régimes sont apparus et/ou ont été mis en avant sur la scène médiatique avec l’apparition de nouveaux régimes alimentaires : végétarisme, végétalisme (voire véganisme), flexitarisme, etc. Les motivations avancées par les consommateurs diminuant leur consommation de viande étant le bien-être animal, l’environnement et la santé.
A l’inverse, la consommation de viande hachée a augmenté ces dernières années (notamment porté par le succès des burgers), contrairement à la consommation de pièces dites nobles (steak, carbonnades, etc.). Enfin, le lieu de consommation joue une rôle sur la quantité et le type de viande consommé (plat cuisiné à domicile ou restauration hors domicile, repas sur le pouce, etc.).
La consommation moyenne de viande en Belgique est modérée.
La dernière enquête nationale de consommation alimentaire 2014-2015 rapporte que la consommation de viande et de produits à base de viande a légèrement diminué (- 6 %) entre 2004 et 2016 :
La consommation de viande était plus élevée chez les hommes (132 g/jour) que chez les femmes (88 g/jour).
Selon les analyses effectuées sur les ventes, les mélanges de viande demeurent la catégorie la plus prisée par les consommateurs , ce qui représente 36 % du volume des achats de viande fraîche.
Pour le poisson, la consommation mesurée en 2014 lors de l’enquête nationale de consommation alimentaire faisait ressortir une consommation moyenne de 23 g/jour soit 8,40 kg par an. Cette consommation est restée stable entre 2004 et 2014.
Les hommes (26g/jour consommaient plus de poisson que les femmes (10g/jour). La région influence également la quantité consommée, en Flandre la consommation était de 24 g/j alors qu’elle était de 16 g/jour en Wallonie.
Les données officielles de consommation sont basées sur des enquêtes effectives de relevés de consommation auprès de 3 200 personnes. Elles permettent de comparer la consommation aux recommandations nutritionnelles. Ces enquêtes sont réalisées tous les 10 ans.
Pour évaluer la consommation entre 2 enquêtes, les quantités de viande consommées sont estimées en tenant compte de la quantité de viande mise sur le marché national (production nationale, plus les importations et moins les exportations). On appelle cela la consommation apparente.
Faute de données annuelles sur la consommation effective des citoyens, la consommation « apparente » est calculée à partir des bilans d’approvisionnement en additionnant la production et les importations de viande et en soustrayant les exportations de viande. La consommation apparente correspond donc à la quantité de viande mise sur le marché national. Elle est exprimée en poids de carcasse.
Sur cette base, en 2022 la Belgique a consommé 80,8 kg de viande (poids équivalent carcasse) par habitant. Cette quantité est relativement stable sur les 10 dernières années (augmentation en 2020-2021 après une diminution de 2010 à 2016) (Statbel 2022).
Cependant, le poids carcasse reprend la totalité de la carcasse, c’est un poids calculé à l’abattoir et comprenant les os, tendons, la peau, tissus fibreux, graisse, etc. qui sont écartés lors de la découpe. Ce n’est donc pas la quantité de viande réellement consommée par les consommateurs.
La quantité réellement consommée varie entre 60 et 88 % des chiffres en équivalent carcasse suivant l’espèce (méthodologie expliquée sur Statbel).
Au total, en 2022, en Belgique, on a consommé donc 63,1 kg de viande par habitant (viande commercialisable) dont :
Les chiffres ne font pas la distinction entre les morceaux de viande, les hachés et préparations de viande et les charcuteries. La viande de porc est principalement consommée sous forme de charcuteries.
Pour rappel, la consommation établie par bilan est une consommation apparente et représente la quantité de viande mise sur le marché plutôt que la quantité réellement ingérée par les consommateurs.
Même exprimée en « kg équivalent viande commercialisable », la consommation apparente de viande ne représente pas la quantité de viande ingérée et restera surestimée parce qu’on ne tient pas compte du gaspillage, ni de la part de cette viande destinée à l’alimentation animale (pet food).