À la fin du mois d’août et au début de septembre 2024, l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA) a procédé au rappel de courgettes bio en raison de la présence de résidus de pesticides. Cette situation a suscité de nombreuses questions et réactions, notamment au sein des consommateurs et des défenseurs de l’agriculture.
L’agriculture biologique, par définition, exclut l’utilisation de pesticides de synthèse. Alors, comment peut-on expliquer la présence de résidus dans des courgettes certifiées ?
Dans ce cas précis, il ne s’agit pas d’un recours direct aux pesticides dans les pratiques agricoles actuelles, mais d’une contamination ancienne des sols par un pesticide spécifique, l’heptachlore. Ce produit chimique, aujourd’hui interdit en Europe, n’a plus été utilisé depuis plus de 40 ans. Cependant, la persistance de certaines molécules dans les sols peut entraîner une contamination résiduelle des cultures, y compris dans l’agriculture.
Il est important de noter que ce type de contamination n’est pas lié exclusivement à la production bio. Toute culture réalisée en pleine terre, qu’elle soit issue de l’agriculture conventionnelle ou biologique, peut être concernée par des traces de pesticides interdits depuis des décennies.